Ce que les collègues de bureau de Polly apprécient c’est sa spontanéité, sa capacité à trouver dans l’instant la bonne formule, la répartie qui fuse et qui déclenche la bonne humeur dans tout l’étage.
Avec ses yeux pétillants on peut toujours s’attendre à ce qu’elle invente une nouvelle solution originale pour répondre à un appel d’offre.
C’est vrai que Polly a tendance à rechercher l’amusement partout et à toute heure.
Tenez par exemple, il y a quelques mois, une partie des bureaux était en travaux. Et bien les 3 ouvriers qui étaient là, ont pu compter sur elle pour ponctuer les séances de ponçage, de peinture et autres activités, par une blague toute les 20 minutes.
Polly réagit immédiatement aux situations ou aux gens. Son filtre de perception est fait avant tout d’émotivité.
Elle adore ou elle déteste, c’est tout. En fait, Polly vit dans l’instant présent.
Toute seule, Polly ne pourrait pas travailler longtemps efficacement, elle a un besoin très fort de trouver des contacts multiples et vivifiants pour bien fonctionner.
La dernière fois, nous avions organisé un repas avec des amis dont une collègue de bureau de Polly qui me disait : « En fait, Polly, elle est seule dans son bureau pendant une demi-heure et d’un coup elle vient nous voir, nous parler, nous taquiner… Ça dure 5 minutes et elle est contente, elle retourne dans son bureau en sifflotant. On dirait vraiment qu’elle vient recharger ses batteries avec nous… »
Si Polly est obligé de travailler dans un système directif et exigeant, elle aura tendance à soupirer, à s’ennuyer ou à râler.
Par exemple un chef de type Travaillomane qui dirait en réunion : « Pour le séminaire de rentrée, nous nous retrouverons à 8h à l’aéroport, n’oubliez pas vos passeports et une tenue habillée pour la soirée de gala du jeudi soir »
Pour peu que ces infos arrivent au milieu d’une réunion sérieuse, où l’on travaille beaucoup sans rire, le visage de Polly deviendrait grimaçant, comme si elle faisait des efforts pour comprendre et sa réaction pourrait être :
« Quoi, qu’est qu’il a dit, une soirée de gala, quelle soirée de gala ? J’ai rien compris !»
Par cette réaction, elle invite les autres à s’occuper d’elle, à lui expliquer de nouveau.
Si la contrainte augmente elle aura tendance à se braquer et à devenir désagréable. Un signe que Polly est sous pression, c’est la survenue d’un : « ce n’est pas de ma faute » suivi d’une critique « des autres » dont c’est la faute !
« Ils avaient qu’à prévenir plus tôt pour leur soirée et pour la tenue, c’est nul blablabla… »
Polly présente les caractéristiques du type de personnalité Rebelle.
20% de la population dont 60% de femmes
Sa question existentielle est : suis-je libre ?
Suis-je libre d’être comme je suis et de faire comme j’ai envie ?